Pour que le cacaoyer cultivé ait : une croissance régulière, une floraison et une fructification abondante, des poussées foliaires normale et bien réparties au cours de l'année, de nombreux facteurs écologiques interviennent, avec des inter réactions complexes.
Croissance et production sont étroitement liées à l'alimentation en eau. Le cacaoyer est très sensible à une déficience hydrique. Les pluies doivent être assez abondantes : Une moyenne de 1500mm par an est excellente (minimum 1250mm), le maximum acceptable est difficile à déterminer, car il est lié à la nature du sol et éventuellement à son drainage. Dans le cas d'un sol bien drainé, on peut aller jusqu'à 5000 mm (mais un excès d'eau prolongé provoque l'asphyxie et la mort des racines). Les pluies doivent être bien réparties au cours de l'année : la saison sèche ne doit pas excéder 3 mois, pour des durées plus longues, il faut alors limiter la transpiration de la plante et freiner l'évaporation du sol en maintenant un ombrage convenable ou en augmentant la densité de la plantation. Si la saison sèche est plus longue et que la pluviométrie est faible, il faut alors avoir recours à l'irrigation (certaines régions du Vénézuela).
Dans son milieu naturel, la forêt tropicale, le cacaoyer pousse à l'ombre des autres arbres. On pourrait donc penser à recréer, lors des plantations, ces conditions de milieu. Il est extrêmement difficile d'établir des normes générales concernant l'ombrage idéal d'une plantation. Cependant de nombreuses études ont été faites sur ce sujet et donnent actuellement quelques indications précieuses : Le jeune cacaoyer, pendant les premiers stades de son développement, a besoin d'un ombrage relativement dense, ne laissant que 25% à 50% de la lumière totale (cet ombrage protège en même temps le sol d'une trop grande évaporation). La diminution de l'ombrage doit être ensuite progressive, au fur et à mesure du développement de la plantation ; en effet l'auto ombrage intervient en réduisant l'intensité lumineuse moyenne reçue par l'ensemble de la surface foliaire. L'ombrage doit donc être diminué pour laisser passer au moins 70% de la lumière, surtout si la densité de la plantation est forte. Actuellement, on estime que, dans les conditions où le cacaoyer est cultivé, le maintien d'un ombrage léger (laissant passer au moins 75% de la lumière totale) limite l'action momentanée des différents facteurs défavorables susceptibles de surgir pendant la vie de l'arbre.