Vrai ou Faux
Le chocolat provoque des migraines

Aucune étude n’a démontré que le chocolat provoque des migraines. Des chercheurs ont fait consommer à 63 femmes souffrant de maux de tête chroniques du chocolat ou un placebo à chacune d’entre elles. Les résultats montrent que les épisodes douloureux furent équivalents avec le chocolat et avec le placebo
(1).
Le chocolat donne des caries

Consommé raisonnablement par des personnes respectant les règles d’hygiène dentaire élémentaires (deux brossages par jour au moins avec un dentifrice fluoré) et des fréquences de prises alimentaires limitées à six par jour, le chocolat ne peut être accusé de provoquer des caries. De plus, les polyphénols du cacao inhiberaient l’activité des bactéries buccales, diminuant ainsi le risque de développer des caries.
Le chocolat favorise l’acné

Aucune étude scientifique ne permet d’affirmer qu’il y ait une quelconque influence négative entre la consommation de chocolat et l’acné
(2).
Le chocolat entraîne des crises de foie

Le chocolat se digère bien et n’entraîne aucune modification de l’activité biliaire, s’il est consommé en quantité raisonnable
(3). Pour l’anecdote, la crise de foie n’existe pas ! Lorsque l’on se plaint de souffrir du foie, en fait, c’est souvent la vésicule biliaire qui est en cause.
Le chocolat engendre des allergies

Des résultats d’études scientifiques montrent que le chocolat n’a été impliqué que dans 0,8% d’une série de 383 adultes allergiques
(4). Toutefois, certaines personnes peuvent être allergiques à des ingrédients ajoutés au cacao, comme le lait, les noisettes, etc. En cas de doute, il convient de vérifier la liste des ingrédients entrant dans la composition du produit, figurant sur l’emballage.
Le chocolat noir ne peut pas être consommé par des personnes préoccupées par leur taux de cholestérol.

La teneur en cholestérol du chocolat noir est négligeable (1 mg pour 100 g). En outre, le chocolat a des effets neutres sur le taux de cholestérol. Il n’est donc pas interdit d’en consommer raisonnablement en cas d’excès de cholestérol.
Le chocolat aurait des vertus aphrodisiaques…

Depuis sa découverte, le chocolat est associé à l’activité sexuelle. Il a même été condamné par l’église à cause de cette vertu à inspirer le « péché ».
Les légendes sont généralement mises à mal par la science, mais celle-ci a bénéficié de la coopération de rats de laboratoire, chez lesquels l’administration de phényléthylamine (PEA) déclenche un comportement copulatoire. Mais de là à ce qu’il en soit de même chez l’homme ou la femme, c’est une autre histoire !
Le chocolat induirait des risques de choco-dépendance.

Si l’on s’en tient à la définition stricte du mot “dépendance”, il s’agit d’un syndrome de manque psychique, ou même physique lors du sevrage. Il faut bien dire que ceci n’a donné lieu à aucune observation pertinente en ce qui concerne le chocolat ! Aucune comparaison possible avec des pathologies lourdes comme la toxicomanie ou l’alcoolisme. Pourquoi ne pas parler alors d’addictions pour les tomates ou le Cheddar, beaucoup plus concentrés en sérotonine ou en tyramine ?
(1) Marcus D.A. et am. A double-blind provocative study of chocolate as a trigger of headache.
Cephalalgia, décembre 1997, 17 (8). 855-862.
(2) Anderson P.C. (1971), Fries J.H. (1978), Steward and Davies (1987).
(3) Aliments, Alimentation et Santé. Tec et Doc Lavoisier CFES/GREEN (1991).
(4) Monneret Vautrin D.A. et al. L’allergol.Guide du praticien en immuno allergologie. Masson 1994.